J’ai commencé à écrire cet article le sourire en coin, en repensant aux dizaines de messages que j’avais reçus après avoir posté le mois dernier quelques photos et vidéos du Festival International de Porto-Novo.

“Tu fais quoi au milieu des zangbeto? “
“Tu n’as pas peur ?“
“Tu es allée prendre les esprits vodoun pour revenir?« 

Quelques clichés et stéréotypes que j’avais moi aussi avant de prendre part au Carnaval.

Alors par où commencer ? Ah Oui la magie de Twitter !

J’ai découvert cet évènement grâce à un ami d’enfance avec qui je devais m’y rendre. Celui-ci m’avait finalement devancé et je devais trouver une autre alternative pour m’y rendre. En effet, faire Cotonou- Porto-Novo seule pour une « touriste » c’était quand même risqué. C’est vrai que j’adore l’aventure, mais je ne suis pas non plus « Dora l’exploratrice« .

Dieu ne dormant pas, j’ai trouvé Jean Morel via Twitter qui lui aussi comptait se rendre à Porto-Novo le jour du Carnaval. Je ne le dirai jamais assez: ce réseau est une vraie mine d’or. J’ai aussitôt sauté sur l’occasion et le jour J nous nous y sommes rendu ensemble. Je ne le remercierai jamais assez, car sans lui je n’aurais peut-être pas eu ces quelques photos.

Alors ce Festival à Porto-Novo?

Le Festival International de Porto-Novo est un événement qui célèbre les richesses culturelles et historiques de la ville de Porto-Novo et vise à faire tomber les préjugés que les gens ont sur le Vodoun. Il se déroule à Porto-Novo, la capitale politique du Benin.

C’est un évenement à plusieurs volets :

• Le Volet Intellectuel et Scientifique
• Volet Culturel, Cultuel et Artistique : carnaval, soirées culturelles, cérémonies culturelles
• le Volet Touristique

Je n’ai malheureusement pu prendre part qu’au volet culturel à travers le carnaval mais je compte assister à toutes les activités l’année prochaine si Dieu me le permet. Ils ont en plus des déambulations des masques et artéfacts; des colloques scientifiques, des animations culturelles et artistiques, des danses et spectacles, des concerts, des visites etc…

Une chose que je retiens ? Les Zangbeto ne sont pas des sorciers encore moins une danse.

J’ai été introduite au concept de “Zangbeto“ par l’une des chansons de la défunte chanteuse Affo Love en 2006. En effet elle avait un mouvement de danse qu’elle appelait le zangbeto. Étant très jeune ce n’était donc rien de plus qu’une danse pour moi. C’est plus tard que j’ai eu à entendre que c’était des sorciers et des esprits qu’il fallait à tout prix éviter.

Selon la tradition Vaudou au Bénin, le Zangbeto est en fait le gardien de la ville, le veilleur de nuit. Il assure la sécurité ,multidimensionnelle de la ville au plan matériel, spirituel et divin. Si l’on se réfère à  wikipedia Le zangbéto (ou zangbeto) est une société de masques des peuples du sud du Bénin. D’origine Goun, le Zangbéto vient de « zan » qui signifie nuit et « gbéto » qui signifie chasseur. Littéralement il veut dire chasseur de nuit . Sa mission est de veiller sur la communauté et de chasser sorciers et mauvais esprits pendant la nuit. Chaque Zangbéto porte un nom spécifique qui lui confère une identité et une personnalité.

Ce jour-là j’ai vu défiler plus de 1000 Masques, Divinités et Vodouns, sous différentes formes et couleurs. J’avoue que c’était quand même impressionnant. J’ai vraiment hâte d’y être l’année prochaine pour en apprendre un peu plus sur la culture et l’histoire de la ville de Porto-Novo. En attendant, je vous invite à plonger au coeur du festival en photos.

N’hésitez pas à me dire en commentaires les différents préjugés que vous avez sur le vaudou et les autres divinités béninoises.